Il était une fois… Le plastique
Quelle belle phrase bateau où l’on s’y prend à aimer l’intégrer dans la tête de nos plus petits bambins pour leur faire croire que toutes les histoires, de nos chers, nocifs & encombrants sacs plastiques, finissent bien !
Il était une fois un enfant qui chaque matin partait à l’école. Dans son sac il y a un petit sandwich dans un emballage plastique jetable, un jus de fruit dans une petite bouteille en plastique et un petit cake au chocolat dans un tout petit emballage plastique, tout ça dans un grand sac plastique.
Chaque journée l’enfant montra des signes de bienveillance auprès des uns et des autres. Les années passèrent et cet enfant n’avait jamais cessé de rêver d’un monde meilleur.
Il avait 20 ans lorsqu’il tomba sur un vieux livre enfoui dans une vielle malle. Il souffla dessus pour ôter un peu de poussière et se mis à le lire. La plupart des pages étaient vides ou illisibles.
Pendant un an il tenta de déchiffrer les quelques lignes et il finit par découvrir un message. Le message lui disait ceci :
« Pendant 10 ans tu es partie le matin de chez toi avec un sac plastique et trois emballages plastiques jetables. Chaque soir tu as jeté ces emballages. En comptant que tu aies fait ça 162 jours par an (la moyenne en France du temps passé à l’école) tu as donc jeté 648 emballages en plastique ».
Cette découverte était incroyable pour celui qui est devenu adulte aujourd’hui. Il se disait oui mais j’ai quand même mis mon plastique à la poubelle. Je suis militant dans une association pour la planète. J’ai toujours souhaité un monde plus juste et plus respectueux de la nature. Alors il s’est renseigné pour savoir ce que devenaient les déchets en plastique. Il découvrit quelques faits évidents :
- La production des sacs plastiques consomme du pétrole, de l’eau, de l’énergie, et ainsi émet des gaz à effet de serre.
- Leur recyclage n’est pas rentable d’un point de vue écologique et économique.
- Leur dégradation nécessite entre 100 et 400 années.
Il comprit alors que les conséquences étaient terribles : dégradation des paysages, mort par étouffement, étranglement, ou occlusion intestinale d’un grand nombre d’animaux.
La suite de l’histoire, nous laissons libre cours à votre imagination pour décider ce que cet homme fera par le futur.
Laisserons-nous quelques puissants, quelques pourcentages diriger encore ce monde longtemps ?
Laisserons-nous encore un avenir pourri à nos enfants ?
Tout comme la pomme qui pourrit, notre monde le fait lui aussi. Le problème c’est qu’il le fait très lentement à l’échelle humaine et que la dégradation échappe parfois à nos regards croisés.
Regards qui n’assimilent pas l’importance de lier l’humain et le monde naturel qui nous entourent.
Quel est l’intérêt de se battre pour changer le monde lorsque changer le monde se résume à l’humain ?
N’est-il pas temps d’en avoir marre de surconsommer, de voir les poubelles après Noël débordante de déchets ?
N’est-il pas temps de penser à la santé de nos enfants plutôt que qu’au bien-être des rayons des supermarchés ?
Combien de temps pour comprendre que le pouvoir on l’a dans notre façon d’acheter ? Tant de question en suspens…
Nous avons envie de croire qu’un autre regard est possible, que d’autres actes sont envisageables. Imaginer résister à la tentation d’aller acheter du thé en sachet sans gout dans un supermarché ou quelques mets pour l’apéro du week-end dans un des temples de la surconsommation.
Nous pensons que l’humain est un peu comme cette méduse aujourd’hui, nous sommes tombés dans un amour, peut-être inconscient, de quelques choses qui nous détruisent. Mais nous croyons que cette méduse tombera à nouveau en amour passionnel devant la beauté que nos enfants lui rendront.
Nos chers, nocifs & encombrants sacs plastiques et tous ses vices ne vécurent pas heureux et finiront par perdre le pouvoir puis disparaitre pendant de très longues et heureuses années.
Source : ventura.fr